
Savoir conclure l’entretien d’embauche
« Vous avez des questions à poser, des points à éclaircir ? Je pense qu’on a fait le tour ? » La fin approche, il vous reste une chance de poser une dernière question ou de préciser un point important de votre candidature. Par exemple, celui concernant votre disponibilité ou encore des conditions particulières liées à votre contrat.
« À partir de quelle date êtes-vous libre ? » demande un chargé de recrutement, visiblement très intéressé par le candidat qui est en face de lui. « Je dois trois mois de préavis, répond-il. Mais c’est négociable. Je dois aussi vous préciser une clause spécifique qui me lie à l’entreprise dans laquelle je suis aujourd’hui. Elle m’a octroyé une prime de 7 700 euros lorsque j’ai été embauché. Si je quitte cette entreprise avant deux ans de présence, il est convenu que je rembourse cette somme, alors considérée comme un prêt. Il me reste encore quelques mois à effectuer dans cette société. Si je suis recruté ailleurs, je ne souhaite pas la rembourser moi-même. » Le propos est sans équivoque : l’entreprise devra payer, ou au moins négocier une partie de ce montant, si elle veut ce candidat. C’était le bon moment pour le signaler.
Dans tous les cas, vous pouvez reformuler la conclusion du recruteur pour être bien sûr que vous vous êtes compris : par exemple, sur une nouvelle date de rendez-vous, un envoi de document ou d’une information complémentaire…
Le recruteur en fin d’échange fait souvent le point : « Au vu de votre parcours et de vos motivations, votre candidature me paraît intéressante, je vous tiens au courant dans quelques jours de la suite du processus » ou : « Il semble que vous correspondiez au profil recherché par notre client. Nous allons dans un premier temps en parler avec lui, puis vous contacter pour des tests de personnalité qui nous permettront de valider certains aspects concernant le poste auquel on vous destine. »
RELANCER OU PAS ?
Le délai raisonnable pour demander des nouvelles de sa candidature est d’une semaine au minimum. Cependant, si une autre entreprise ou un cabinet de recrutement attend votre réponse, vous pouvez rappeler plus rapidement. Si vous devez laisser un message à l’assistante de votre interlocuteur ou au standard, précisez clairement l’objet de votre appel, en en indiquant l’urgence. Si l’on vous précise que la décision n’est pas encore prise, demandez la date à laquelle vous pouvez rappeler. Vous avez aussi la possibilité d’adresser un courrier au recruteur.
Pour apporter une précision, un éclaircissement
Il arrive que l’entretien ait révélé que vous pourriez postuler une autre fonction que celle pour laquelle vous avez été convoqué. Par exemple, vous avez été pressenti pour un poste d’ingénieur commercial, et il s’avère que dans l’entreprise, une fonction d’ingénieur recherche et développement, mais au sein du service marketing, soit également susceptible de vous intéresser, suite à une expérience réussie dans une direction marketing. Vous n’aviez pas envisagé cette possibilité avant l’entretien, c’est le recruteur qui l’a suggérée. Vous pouvez, à l’occasion d’un courrier, repréciser votre intérêt éventuel pour ce poste, voire détailler, sur un nouveau CV ou dans une lettre de motivation, les fonctions que vous avez exercées en relation avec cette nouvelle proposition.
Vous pouvez également adresser au recruteur un e-mail ou, mieux, une lettre de remerciement
Cette lettre peut confirmer votre intérêt pour le poste, surtout si vous avez l’impression de ne pas avoir manifesté assez vivement votre intérêt, vous permettre de mentionner un élément clé oublié durant l’entretien, faire part de votre « plaisir », tout simplement, d’avoir échangé avec un recruteur quand ce fut le cas.